Objectif : mener les personnes à réfléchir, s’exprimer et échanger.
Nous partirons d’une analyse du passé (depuis 1900) jusqu’à nos jours essayerons de nous projeter jusque 2050, pour enfin se poser la question de la pertinence du projet de contournement ouest proposé.
De façon plus détaillée : Depuis un peu plus d’un siècle, nos moyens de transport et de mobilité n’ont cessé d’augmenter. Ils ont profondément structuré nos vies, nos villes, et entrainé une multitude d’aménagement structurant nos territoires
Sans eux, nos villes n’auraient pas pu exister dans leur formes et dimensions actuelles, nos économies, façons d’habiter, de travailler et de se déplacer auraient été bien différentes.
Mais aujourd’hui, le secteur des transports représente en France 1/3 des émissions de gaz à effet de serre. Il n’est plus supportable pour une planète durablement vivable et désirable. Aussi :
+ Comment nous déplacerons nous en 2030, en 2040, en 2050? Pour travailler? pour nous approvisionner? pour nos loisirs ?
+ Comment seront transportés nos équipements et marchandises à ces horizons ?
+ Comment l’imaginons nous ?
+ Comment répondre aux augmentations de capacité en cours ou/et en voie d’être programmées sur nos principaux bassins d’emploi ?
+ Comment faire pour que ce soit efficient tout en étant supportable par la planète (réchauffement climatique, environnement), et désirable pour nous les humains ?
+ Que suis-je prêt à accepter comme contraintes ou/et changements dans ma vie face à ces enjeux? Et qu’en sera t’il pour mes enfants et petits enfants ?
In fine :
1– Les projets de contournement proposés sont-ils pertinents au regard de ces enjeux?
2- Existe-t-il des alternatives ? Lesquelles ?
Le premier groupe (6 participants)
La première partie (analyse du passé) à permis de confirmer l’impact de de nos modes de déplacement sur l’aménagement de nos territoires et nos mode de vie.
Le train d’abord (fin 19ème, début 20ème), puis la voiture et les camions (qui ont partiellement pris sa place précédemment occupée par le train d’ailleurs).
Nos villes ont été façonnées par ces modes de transport, nos vies aussi. Omniprésence de la voiture dans la plupart de nos activités, loisirs, vie professionnelle et familiale, Liberté de déplacement offerte par la voiture. Marque de statut social aussi. Omniprésence des transport routiers dans l’industrie et dans notre économie.
Le rapport au temps s’en est trouvé totalement bouleversé (toujours plus vite). Le rapport aux distances aussi (toujours plus loin… Eloignement des distances domicile / travail en totale corrélation avec solutions de transport rapides offertes, distances entre les lieux de fabrication des biens et marchandises et les lieux de leur consommation.
Le résultat : Très difficile d’évoluer aujourd’hui. Nécessite de déconstruire ce que nous avons mis un peu plus d’un siècle à construire. D’autant qu’il s’agit d’un mode de vie « confortable », mais devenu non supportable par la planète. C’est donc un changement de paradigme de nous avons à opérer collectivement.
La seconde partie (se projeter dans l’avenir) nous ont amenés aux conclusions suivantes :
+ Les résistances aux changement sont fortes.
– Il faut du temps,
– Il faut de l’accompagnement. Celui-ci à commencé (BNG, Location vélos fil et terre, covoiturage…). Il doit être réalisé chaque fois que possible, et sur la durée. Ce changement dans nos modes de déplacement, il faut le rendre désirable. Par exemple, le temps de transport domicile / travail vers les principaux centres d’emploi doit être rendu confortable et rapide.
– A l’échelon local, mobilités douces et voitures peuvent s’additionner positivement, en multipliant les parkings multimodaux (une partie du trajet en voiture ou en vélo ou à pied, suivant distance, météo… au départ du domicile par exemple, pour rejoindre un parking multimodal permettant de poursuivre en bus.
Le projet de contournement proposé est il pertinent au regard de ces enjeux ? Plutôt vers le NON, mais pas de réponse nette exprimée à la fin de cet atelier.
Le deuxième groupe (8 participants)
- Le réseau existant est en mauvais état. Mieux vaudrait commencer par s’en occuper…
- Attendre le résultat du BNG avant de décider,
- Que deviendrons les nombreux chemins existants si coupés par la voie de contournement?
- La nécessité d’accompagnement qui a été aussi appuyée dans ce groupe.
- Ca ne changera pas la vie de ceux qui habitent à Cherbourg,
- Engager de telles dépenses des économies…est-ce bien raisonnable?
- Pour deux des participants : Hors de question que l’on m’interdise d’utiliser ma voiture, c’est ma liberté.
Réaction en réponse d’une autre participante, en guise de conclusion, approuvée d’ailleurs par le reste du groupe : Le tout voiture, c’est le passé, mais la voiture, c’est aussi la liberté